Loin d’être un phénomène purement individuel ou symbolique, les racismes s’enracinent dans des rapports de pouvoir et des histoires longues d’oppression et d’exploitation à l’échelle internationale. Le capitalisme, mode de production qui a conquis l’ensemble de la planète, s’est construit à travers l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme. La montée de forces xénophobes et autoritaires, les mythes de « l’ennemi intérieur », l’islamophobie, la négrophobie, la persistance de l’antisémitisme, la multiplication des mesures discriminatoires contre les populations racisées par de nombreux Etats dans le monde, les violences et meurtres de la police, le déni de l’histoire coloniale belge au Congo, la montée de discours et d’actes de haine raciale, y compris dans des festivités populaires comme à Ath ou à Alost, la mort de milliers d’exilé.e.s aux frontières de l’UE, tout cela fait système avec les rapports sociaux de classe et de genre et avec la destruction de la nature. Comment, dans ce contexte, recréer un rapport de forces antiraciste et renouer des solidarités concrètes au sein des classes populaires ? Nous en en avons parlé avec des militantEs antiracistes à Bruxelles :
Gia Abrassart, Café Congo, co-directrice du livre « Créer en postcolonie », Belgian Network for Black Lives
Joëlle Sambi, militante LGBTQI+ décoloniale
Henri Goldman, commission antiraciste de l’UPJB, cofondateur de Tayush
Khadija Senhadji, militante antiraciste et décoloniale
Hamel Puissant, commission antiraciste de la Gauche anticapitaliste