Offre de formations économiques, politiques, sociales et écologiques pour militants syndicaux et associatifs organisées par la Formation Léon Lesoil

A l’ère de la mondialisation, des fermetures d’entreprises et des suppressions massives d’emplois, de l’ingérence directe de la Troïka (Banque centrale européenne, FMI, Commission européenne) pour imposer des plans drastiques d’austérité, il est plus que jamais urgent de comprendre le monde pour résister, pour mieux lutter et pour gagner.

La formation Léon Lesoil organise à l’intention des militantes et militants syndicaux  des séminaires de formation pour informer, élargir l’horizon social et politique et proposer des objectifs de lutte capables  d’unifier le monde du travail afin de lutter tous ensemble pour gagner.

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Cycle sur notre histoire sociale :

A. Comment le mouvement ouvrier a tiré les ouvriers de la misère ?
1. 1830 – 1914 : De l’exploitation brutale du prolétariat à la naissance du mouvement ouvrier

Journées de travail de 13 heures pour des salaires de misère, les femmes et les enfants trimant au fond de la mine, répression féroce de tout mouvement grève (article 310 du Code pénal, Garde civique composée de bourgeois armés et entraînés à tirer sur les ouvriers, droit de vote censitaire (seuls quelques dizaines de milliers de privilégiés pouvaient voter), etc.

Au 19e siècle, la Belgique a été, avec la Grande-Bretagne, le berceau du capitalisme mais aussi le paradis de l’exploitation capitaliste.

Fin du 19e siècle, le Parti Ouvrier Belge va fédérer les différentes associations ouvrières et unifier un prolétariat hétérogène autour de deux objectifs : la journée des 8 heures et le suffrage universel.

2. 1918 – 1945 : Une période de révolutions et de contre-révolutions

1914 est non seulement le début d’une tuerie de grande envergure (19 millions de morts, autant de blessés) mais aussi l’effondrement du mouvement ouvrier né au 19e siècle. En Russie, la Révolution d’Octobre met fin à la guerre et soulève un enthousiasme à l’échelle internationale. La bourgeoisie belge prend peur ; elle accorde le suffrage universel, la journée des 8 heures et l’article 310 du Code pénal est abrogé.

La révolution s’étend à l’Allemagne, à la Hongrie, en Italie les ouvriers occupent les usines. Hélas ces révolutions en marche vont piétiner, puis reculer et finiront pas s’éteindre. La bourgeoisie, morte de peur, armera les bandes fascistes pour écraser les organisations ouvrières en Italie, en Allemagne, puis en Espagne.

Isolée, l’URSS stalinienne sombre dans une dictature bureaucratique sanglante (arrestations massives des opposants à Staline, déportations massives des paysans,  création du Goulag et du travail forcé, procès truqués, assassinat de quasi tous les compagnons de Lénine). A la fin des années 30, il est « Minuit dans le siècle ».

B. De l’espoir d’une vie meilleure à la catastrophe sociale
1. 1945 – 1975 :  Trente années d’expansion économique et de progrès social

A l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, le bilan des victimes est encore plus lourd : de 60 à 70 millions de morts. L’Europe est dévastée et il faut reconstruire. Une longue période d’expansion économique succède aux années de guerre au cours de laquelle le mouvement syndical, reconstruit après 1945, arrachera des conquêtes sociales importantes.

Alors que le monde est divisé en deux blocs, (les pays capitalistes développés et le bloc soviétique), les peuples des colonies se révoltent pour conquérir leur indépendance, Cette révolution coloniale enflamme la jeunesse dans les pays capitalistes développés et suscite un mouvement de solidarité. A l’Est, la mort de Staline en 1953 ouvre la porte à la crise du régime stalinien et suscite d’immenses espoirs qui seront écrasés par les chars russes (Hongrie 1956, Pologne 1956, Tchécoslovaquie 1968)

2. 1975 – 2013 Quarante années de recul social qui vont en s’accélérant

1973 : fin de la période d’expansion économique mondiale d’après-guerre. Au Chili,Pinochet écrase le mouvement ouvrier dans le sang. Le chômage massif s’étend en Europe et les restructurations économiques se multiplient. Ronald Reagan (aux Etats-Unis) et Margaret Thatcher (en Grande-Bretagne) attaquent de front le mouvement syndical. Un peu partout en Europe se mettent en place des politiques néolibérales (privatisation des services publics, coupes dans les dépenses sociales, subsides et cadeaux fiscaux accordés généreusement aux entreprises).

L’effondrement de l’URSS et des pays satellites à la fin du 20e siècle ouvre une période de privatisations sauvages où une nomemklatura maffieuse s’enrichit en bradant le tissu industriel.

A  l’Ouest, les délocalisations se multiplient et l’Union européenne impose des mesures d’austérité qui visent à anéantir les acquis sociaux d’après-guerre.

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Cycle sur des thèmes spécifiques :

1. Les privatisations en Belgique

Caisse Générale d’Epargne et de Retraite, Crédit Agricole, Crédit communal de Belgique, Office Central de Crédit Hypothécaire, Régie générale des Postes, Régie des Transports Maritimes, Régie des Télégraphes et Téléphones, Régie des Voies Aériennes, Sabena, Société Mutuelle des Administrations publiques, Société Nationale de Crédit à l’Industrie, Société Nationale d’Investissement, Société Nationale des Chemins de Fer Belges, Société Nationale des Chemins de Fer Vicinaux,…

Vous n’imaginez pas tout ce que la Belgique

a privatisé depuis le début des années 90 !

2. L’Union européenne :

une machine à casser les acquis sociaux

Depuis 2007, nous nous levons chaque matin avec la crise : crise des subprimes aux Etats-Unis, sauvetage des banques avec l’argent public, crise immobilière et chômage massif en Espagne, programmes draconiens d’austérité imposés par la Troïka aux pays d’Europe du Sud.

Du Traité de Maastricht (1992) à Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG 2013), en passant par le Pacte de Stabilité (1997), l’Union Européenne a mis en place des mécanismes destinés à démanteler les acquis sociaux du monde du travail et à briser la capacité du mouvement syndical à lutter.Peut-on lutter contre cette machine de guerre ? Comment lutter ?

Quelles revendications mettre en avant ? Comment dépasser les protestations routinières de quelques délégations symboliques rassemblées au rond-point Schumann face à une haie de policiers armés jusqu’aux dents

3. Une crise globale du capitalisme

Pourquoi l’économie capitaliste ne redémarre pas comme en 1945-1950 ?  Le tournant néolibéral des années 80 rétabli le taux de profit mais ne résout pas le problème de la demande, donc de la production, donc de l’accumulation de capital financier.  Produire plus, consommer plus de ressources, accumuler plus de déchets.  Peut-on encore se le permettre ? Face au chômage, aux fermetures, au cercle vicieux de l’austérité : un plan de relance anticapitaliste?  Peut-on résoudre la crise sociale sans tenir compte de la crise écologique ?Une stratégie anticapitaliste, qui prend l’argent là où il est,  qui vise à satisfaire les besoins sociaux, pas à produire pour le profit, nécessite une alternative politique.