Qui sommes nous ?

La Formation Léon Lesoil est une association sans but lucratif dont l’objectif est la diffusion des idées mar­xistes dans l’acceptation la plus large du terme. C’est-à-dire non seulement tout ce qui touche aux rapports sociaux (économie, droit, politique, classes sociales, rapports hommes/femmes) et à l’idéologie qui sous-tend ces rapports (philosophie, théorie), mais aussi les rapports entre les êtres humains et la nature.

En 1914, dans un article rédigé pour une encyclopédie de renom, Lénine énonçait les principaux éléments de la doctrine marxiste de la façon suivante : le matérialisme philosophique, la dialectique, la conception ma­térialiste de l’Histoire, la lutte des classes, la loi de la valeur, la plus-value, le socialisme. Aucun de ces élé­ments n’a perdu de sa pertinence ni de son actualité. Mais un siècle plus tard, après les dégâts causés à la nature par le productivisme et la dégénérescence stalinienne du premier État ouvrier, le champ de préoccu­pation des idées marxistes s’est élargi.

En pratique

La Formation Léon Lesoil (FLL) organise des séances de formations sous diverses formes : stages de plu­sieurs jours, conférences-débats, soirées de discussion, journées de formation destinées aux militant/es des organisations syndicales et du monde associatif, édition de matériel de documentation (fascicules, brochures, dépliants, présentation Powerpoint). Une autre activité importante de la FLL est l’édition de livres, de brochures, de dossiers et de DVD.

FLL-Chili
Bruxelles, octobre 2013, conférence-débat sur les droits des usagers des CPAS, avec Bernadette Schaeck

Léon Lesoil

Notre association de formation porte de nom de Léon Lesoil. D’où vient ce nom et qui était ce personnage?

Né en 1892 dans une famille ouvrière de la région de Charleroi, Léon Lesoil commence à tra­vailler comme ouvrier dès l’âge de 13 ans. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il se retrouve sous l’uniforme pendant la Première Guerre mondiale. Envoyé en Russie en1916, avec une mission militaire pour renforcer le front russe, il assiste à la Révolution de 1917 et est gagné à la cause bolchevique. Son corps d’armée doit quitter la Russie en 1918 et est acheminé vers l’Amérique via Vladivostok et l’Océan pacifique. Arrivé en Amérique, il prend publiquement position en faveur des Bolcheviks et de la République des Soviets lors d’une réunion d’officiers qui s’efforce d’organiser une croisade contre la Révolution russe. Lesoil est im­médiatement expulsé d’Amérique en direction de la Belgique.

A son retour au pays, il adhère au Parti ouvrier belge, se jette dans la mêlée politique et participe à la fon­dation du Parti communiste dont il devient rapidement un agitateur et un propagandiste de premier plan. Envoyé à Berlin comme délégué à une conférence internationale communiste, Léon Lesoil perd son emploi de géomètre qu’il exerçait au charbonnage du Gouffre à Châtelineau. Pour gagner sa vie, il doit alors s’engager dans un autre charbonnage, comme ouvrier à veine. Mais il sera chassé à plusieurs reprises de son emploi pour propagande communiste et il exercera des métiers très durs pour subsister.

En 1923, il est l’un des accusés du procès du Grand complot où une douzaine de dirigeants communistes belges sont traînés en Cour d’Assises sous des accusations fantaisistes de « complot » avant d’être acquittés. Léon Lesoil est élu conseiller communal à Châtelineau en 1926, mais il doit vite affronter une nouvelle épreuve. Une campagne de calomnies es menée en URSS contre Léon Trotsky, fondateur de l’Armé rouge, par Staline qui s’appuie sur l’appareil du PC russe. Le Comité central du Parti communiste belge, dont Lesoil est membre depuis 1921, vote en faveur de Trotsky. Mais l’appareil de l’Internationale communiste gangrené par le stalinisme change les règles d’adhésion au Parti communiste belge de manière à modifier l’équilibre politique interne. L’opposition trotskyste est alors mise en minorité en 1928 et exclue du parti. Léon Lesoil participe alors activement à l’organisation de l’Opposition de Gauche dans la région de Charleroi.

En 1932 éclate spontanément une grève générale des mineurs contre la baisse des salaires. Les dirigeants syndicaux réformistes de la Centrale des mineurs tentent en vain de freiner le mouvement. A la Maison du Peuple de Châtelineau un comité de grève, présidé par Léon Lesoil, impulse la grève qui prend dans la région un tour insurrectionnel. Face à la répression et à la trahison des dirigeants syndicaux réformistes, les mineurs reprendront le travail fin août après avoir arraché quelques concessions. La même année, l’Opposition de Gauche obtient 5 élus aux élections communales dans la région de Charleroi : Léon Lesoil à Châtelineau, Alexandre Dewaet à Ransart, Octave Atlas, Pierre Van Der Borght et Jules Henin à Gilly.

En 1933, Lesoil rencontre Trotsky en exil à Royan où les autorités françaises l’on assigné à résidence lors de son arrivée en France. En accord avec Trotsky, le groupe politique autour de Léon Lesoil entre au POB à partir de 1935, l’Opposition de Gauche de Charleroi pratique l’entrisme au sein du POB et collabore au journal de l’aile gauche L’Action socialiste, en vue de gagner politiquement les jeunes forces révolutionnaires groupées autour de Walter Dauge, au Borinage. En 1936, Léon Lesoil participe à la fondation du Parti socialiste révolutionnaire, en collaboration avec d’autres groupes. Il est délégué au congrès de fondation de la Quatrième Internationale en 1938.

Le 22 juin 1941, jour de l’attaque de Hitler contre l’Union soviétique, Léon Lesoil est arrêté par la police nazie, interné à la forteresse de Huy puis déporté au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg, où il est astreint au travail forcé lourd à la briqueterie (klinker). Épuisé par ce travail de forçat, victime de l’épidémie de typhus, Léon Lesoil meurt en 1942.

Livres édités par la Formation Léon Lesoil

  • L’Épopée des verriers du Pays Noir  –  autobiographie d’André Henry, 2014
  • Sur les traces de la révolution, militer au 20e siècle – Georges Dobbeleer, 2010.
  • Introduction au marxisme – Ernest Mandel, nouvelle édition, 2007.
  • 30 ans d’austérité, ils nous on trompés !–Matthias Lievens, 2005.
  • Réinventer l’espoir, un socialisme de la libération pour le 21e siècle – Alain Tondeur et François Vercammen, 1993.
  • Le trotskysme belge : l’histoire d’un groupe de communistes oppositionnels 1925-1940 – Nadya De Beule, 1985.
  • Production et reproduction du criminel – Nathan Weinstock, 1978.
  • Syndicalisme de combat et parti révolutionnaire – André Henry, 1977

Formation pour militant/es syndicaux eu monde associatifEn 2012 et en 2013, la FLL a notamment organisé des formations pour militantes et militants du mouvement syndical sur les thèmes suivants :

  • 1830 à 1914 en Belgique: De l’exploitation brutale du prolétariat à la naissance du mouvement ou­vrier
  • 1918 à1945 : Une période de révolutions et de contre-révolutions
  • 1945 à 1975 : Trente années d’expansion économique et de progrès social
  • 1975 à 2013 Quarante années de recul social majeur
  • Les privatisations en Belgique
  • L’Union européenne : une machine à casser les acquis sociaux
  • Une crise globale du capitalisme
  • La stratégie du Choc

Nous organisons aussi des formations à la carte, en fonction des besoins des secteurs syndicaux concernés. N’hésitez pas à prendre contact avec la Formation Léon Lesoil pour exprimer vos souhaits en matière de formation:

Nous contacter :
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+32 492 51 05 72
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