Le 15 octobre dernier, l’entreprise Yara à Tertre annonçait 115 licenciements (sur les 327 personnes qui travaillent actuellement sur le site) et la fermeture de son unité de production d’ammoniac pour à terme la remplacer par l’importation d’ammoniac dit «vert».
Yara est une multinationale de la chimie, spécialisée dans la production d’engrais azotés. L’usine de Tertre consomme énormément de gaz (2 % de la consommation belge) et émet 800.000 tonnes de CO2 par an pour fabriquer ses engrais azotés et l’ammoniac nécessaire à leur production. Elle a été frappée de plein fouet par l’envolée des prix du combustible mais la direction évoque aussi la politique européenne de décarbonation qui nécessite de lourds investissements, notamment dans les installations de captage de CO2.
Les politiques environnementales prônées par l’Union européenne et par les gouvernements sont non seulement insuffisantes sur le plan environnemental, mais elles sont aussi injustes socialement. Gouvernements, multinationales et patrons prétendent faire porter le coût aux travailleurs et travailleuses, ouvrant par la même occasion une voie royale à l’extrême droite et au climato-négationnisme.
Le cas de Yara nous oblige à réfléchir aux liens entre la défense des droits des travailleurs et des travailleuses et la lutte contre les bouleversements climatiques. C’est ce que nous vous invitons à venir discuter avec :
– DANIEL TANURO, ingénieur agronome et militant écosocialiste, il est notamment l’auteur du livre « Écologie, luttes sociales et révolution » (2024) et à co-dirigé avec Michael Löwy l’ouvrage « Luttes écologiques et sociales dans le monde. Allier le vert et le rouge » (2021).
– LIONEL QUEBELLA, secrétaire de la Centrale Générale FGTB Wapi-Mons-Borinage.
Une soirée organisée par la Formation Léon Lesoil et le CEPAG Mons-Borinage, avec le soutien de la FWB.