Rendez-vous le samedi 22 avril pour une journée de rencontres anticapitalistes de printemps à Maxima (rue du Monténégro 144 à 1190 Forest), organisée par la Gauche anticapitaliste et la Formation Léon Lesoil.

Au programme, des débats, des ateliers, des discussions, une librairie, une garderie pour enfants, un repas végétalien, un bar et une soirée festive pour terminer en beauté (voir le programme détaillé ci-dessous). Avec : Philippe Poutou, candidat du NPA à l’élection présidentielle en France ; Daria Saburova, chercheuse et militante ukrainienne marxiste et féministe ; Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB ; Peter Veltmans, CGSP Finances ; Catherine Samary, économiste spécialiste de l’autogestion et membre du conseil scientifique d’ATTAC France ; Ian Allison (syndicaliste britannique et auteur du livre Workers can win) et bien d’autres, activistes écologistes, féministes et antiracistes notamment.

Pauvreté, précarité, dérèglements climatiques, menace nucléaire, guerres, féminicides, violences policières : les destructions sont le lot quotidien du capitalisme… et ce qu’il nous réserve pour l’avenir. La machine est lancée et peut nous mener à la catastrophe si rien ne bouge. Ceux d’en haut regardent ailleurs : milliardaires d’extrême-droite ou gouvernements « centristes », et vice-versa, alternent entre le déni et le cynisme. Mais les classes populaires ne se laissent pas faire : les femmes*, la classe travailleuse, les peuples du Sud, les jeunes, les activistes… De larges couches de la population ont soif d’une autre vie. La conviction que « ça ne tourne pas rond » est largement partagée et le système perd en légitimité de jour en jour. Mais il faut quelque chose de plus pour faire trembler les puissants. Ce quelque chose se rappelle régulièrement à notre bon souvenir : l’action de masse, déterminée et prolongée, arrimée à un programme de rupture à la hauteur des urgences sociales et écologiques. En Iran, en Grande-Bretagne, en France… et bientôt chez nous ?

Pour sortir des impasses, on a besoin de se retrouver, de tisser des liens et de parler de fond : comment s’organiser pour frapper ensemble ? Quelle est l’actualité des outils du marxisme pour nos luttes ? Comment tracer les lignes d’une société écosocialiste, dans laquelle nous définirions démocratiquement nos besoins ? Autant de questions que nous aurons l’occasion d’aborder ensemble lors de cette journée. Ce sera aussi un moment convivial pour discuter, échanger, rire et passer du bon temps tou·te·s ensemble.

Inscriptions

Pour une meilleure organisation, il nécessaire de s’inscrire avant le mercredi 19 avril à minuit. Les inscriptions se font uniquement en remplissant le formulaire ici et en effectuant le paiement par virement bancaire sur le compte Formation Léon Lesoil BE68 7320 4316 3334.

Merci de mentionner dans la communication : ECOSOCIALISME 2023 + nom et prénom de la personne participante.

Organiser un tel événement demande des forces militantes et des ressources financières. C’est pourquoi nous demandons une participation payante afin de nous aider à maintenir le budget de la journée en équilibre. Les tarifs sont adaptés en fonction de la situation de chacun·e :
· 12€ : Tarif jeune, sans-emploi, précaire…
· 25€ : Tarif standard
· 40€ (ou +) : Tarif de soutien

L’argent ne doit en aucun cas être un frein à la participation ! Si le tarif te semble vraiment inabordable, contacte-nous. Par contre, si tu en as les moyens, n’hésite pas à verser un tarif de soutien, ça permettra une participation solidaire entre toutes et tous.

Tu as des questions, des doutes, un besoin d’éclaircissements ? N’hésite pas à l’indiquer dans le formulaire ou à nous écrire à formationleonlesoil@gmail.com

Programme complet

09h30-10h00 : Accueil et ouverture des portes

10h00-12h00 : Quelle alternative politique pour répondre à l’urgence écologique et sociale ? (plénière)

Alors que la coalition Vivaldi se présente comme celle du « moindre mal », comment sortir de l’alternative infernale entre néolibéraux et forces réactionnaires ? Quelle articulation entre mouvements sociaux et alternative politique en Belgique ? Quelle stratégie et quel programme peut-on mettre en avant pour répondre aux urgences et changer la société en profondeur ?

Avec :

  • Cécile Renier, militante du Réseau ADES ;
  • Peter Veltmans, militant syndical (CGSP Finances) et membre de la Gauche anticapitaliste (SAP-Antikapitalisten) ;
  • Katrin Van den Troost, chargée Énergie et Mobilité chez Climaxi ;
  • Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB ;
  • Arnaud Lévêque, Secrétaire fédéral de la Centrale générale FGTB.

12h00-13h30 : Pause midi – repas végétalien (sur inscription uniquement)

13h30-15h15 : Première série d’ateliers

1 – Quel bilan féministe après trois années de politique de la Vivaldi ?

La coalition fédérale s’est présentée dès le départ comme un gouvernement « féministe », Alexander De Croo prétend lui-même à ce titre. La composition du gouvernement était plus diverse que ses prédécesseurs… Mais derrière le vernis de la communication, les politiques concrètes de la Vivaldi se sont pourtant attaquées aux femmes et minorités de genre. Alors, finalement, quel bilan peut-on tirer de cette coalition, d’un point de vue féministe, syndical et de gauche anticapitaliste ?

Avec une militante des Féministes anticapitalistes (la commission féministe de la Gauche anticapitaliste) et une syndicaliste féministe des services publics.

2 – Gouverner par les besoins : vers la planification écologique

Critiquer et résister contre le capitalisme et ses variants néolibéraux ou d’extrême-droite, c’est essentiel. Mais pour gagner, nos luttes ont besoin de retrouver un horizon émancipateur et désirable pour la classe travailleuse et les opprimé·e·s. Le discours dominant veut nous paralyser en nous persuadant que le désastre écologique et social, « la fin du monde », est inévitable. Contre cette idéologie, nous pouvons travailler à une alternative de société, l’écosocialisme, basée sur les besoins sociaux et le respect des limites planétaires. C’est ainsi que l’idée de planification écologique fait son chemin chez des militant·e·s et même chez certain·e·s économistes (critiques). Mais comment penser cette planification et comment la combiner avec une approche démocratique radicale et autogestionnaire ?

Avec Catherine Samary, économiste spécialiste de l’autogestion et membre du conseil scientifique d’ATTAC France.

3 – L’économie des services et le prolétariat aujourd’hui (en anglais, avec interprétation consécutive)

Dans Service Workers in the Era of Monopoly Capital, Fabian van Onzen élabore une analyse marxiste du processus par lequel les travailleur·euses des services et du commerce sont exploité·e·s par la classe capitaliste. Employé·e·s de magasin, nettoyeur·euses, travailleur·euses de l’hôtellerie, etc. font partie intégrante du système capitaliste : elles et ils ont le pouvoir de transformer la société. Comment ce secteur pourrait-il être organisée dans une société éco-socialiste ?

AvecFabian van Onzen, auteur de Service Workers in the Era of Monopoly Capital.

4 – Ukraine, les dilemmes de l’internationalisme

Le 24 février 2022, la guerre faisait son retour à une échelle inconnue depuis des décennies sur le continent européen. Vladimir Poutine, dirigeant depuis 23 ans au service des milliardaires de la Russie, affirme sans détour son intention de reconquérir des pans entiers de l’ex-empire russe, en alliance avec des courants d’extrême-droite en Russie et ailleurs. Contre toute attente, les Ukrainien·ne·s ont résisté massivement à l’invasion, imposant à l’Europe occidentale de leur fournir des moyens de continuer à tenir et même de repousser l’envahisseur. Mais cela provoque d’intenses discussions à gauche et dans les mouvements anti-guerre. Quelle solidarité construire avec les classes populaires et les mouvements progressistes d’Ukraine et de Russie ? Comment construire une voie indépendante des puissances impérialistes de tout bord et de nos propres gouvernements, à la fois pour la défense de l’Ukraine face à l’agression mais aussi contre les politiques néolibérales ?

Avec Daria Saburova, chercheuse et militante ukrainienne marxiste et féministe ; et Laurent Vogel, membre du Comité belge du Réseau européen de solidarité Ukraine.

5 – Frontières, matraques et centres fermés : Défaire le racisme d’État

L’Europe forteresse est plus que jamais une réalité : l’agence européenne Frontex se développe et voit son budget augmenter constamment, l’État fédéral belge et sa police harcèlent les personnes migrantes et sans-papiers, jusqu’à les assiéger comme lors de l’occupation du futur centre fédéral de crise, au mépris des droits fondamentaux et de toute dignité. Le racisme d’État se déploie donc à l’extérieur comme à l’intérieur de la Belgique, à différentes échelles. La liste des noms de victimes de la violence policière s’allonge toujours plus. Mais ni les sans-papiers ni les militant·e·s et activistes n’ont dit leur dernier mot.

Avec des représentant·e·s d’Abolish Frontex, Getting de Voice out (à confirmer) et de la commission antiraciste de la Gauche anticapitaliste.

15h15 – 15h45 : Pause café

15h45 – 17h30 : Deuxième série d’ateliers

1 – Pour des luttes trans et anticapitalistes

Quels sont les droits des personnes transgenres, leur vie au travail, leur réalité économique et sociale ? Quels sont les enjeux actuels ? Quelles perspectives le marxisme d’aujourd’hui peut-il offrir pour la libération des personnes trans ? C’est sur ces questions que nos intervenant·e·s vous proposeront de débattre.

Avec Mélodie et d’autres militant·e·s de la commission LGBTQIA+ de la Gauche anticapitaliste.

2 – Nucléariser le futur ? Énergie et illusions libérales

En 2003, la coalition « arc-en-ciel » (socialistes, libéraux, verts) décidait de sortir du nucléaire… en principe, car ensuite au fil des années et des gouvernements, rien ou presque n’a été mis en place pour ce faire. Malgré la catastrophe de Fukushima, malgré les fissures dans plusieurs réacteurs belges, malgré les problèmes avec le parc nucléaire en France suite notamment aux récentes sécheresses, la Vivaldi a finalement décidé de prolonger encore plusieurs vieux réacteurs nucléaires ; et la droite, N-VA et MR en tête, souhaite construire de nouvelles centrales « du futur », supposées régler à la fois le problème d’approvisionnement et les objectifs climatiques, bien évidemment. Alors : nucléaire ou effet de serre ? Faut-il choisir ?

Avec Grégoire Wallenborn, chercheur-enseignant à l’ULB (IGEAT – Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire) ; et Jan Vande Putte, expert en énergie nucléaire chez Greenpeace.

3 – Salaire, prix et profits : rouvrir le débat sur les stratégies syndicales

Le mouvement syndical a été confronté à la pandémie et ses conséquences suivie de la relance capitaliste accompagnée du retour de l’inflation… Si le mouvement syndical belge a été parmi les premiers à décréter des mobilisations générales interpro au sortir de la deuxième vague Covid, il a par contre buté sur l’obstacle du gouvernement De Croo-Dermagne qui a maintenu la loi de blocage des salaires et le sous-financement des services publics. La question des prix de l’énergie et l’éternelle demande de « retour à la concertation sociale » ont ponctué les dernières mobilisations. Avec quels résultats ? Entre-temps, Delhaize attaque frontalement les droits de milliers de travailleur·euses et leurs syndicats. Il est temps de reprendre le débat sur les stratégies syndicales face aux multiples offensives patronales.

Avec :

  • Marc Lancharro Rodriguez (CGSP-ALR hôpital Saint-Pierre) ;
  • Une déléguée de chez Delhaize ;
  • Bastien Castiaux, économiste, membre de Rethinking Economics et du réseau Econosphères ;
  • Nic Gortz, permanent CSC Alimentation et Services.

4 – La classe travailleuse de Grande-Bretagne repart au combat (en anglais, avec interprétation consécutive)

La Grande-Bretagne n’a plus connu une telle vague de luttes sociales et du monde du travail depuis les années 1980. Là où certains s’imaginaient que le néolibéralisme avait triomphé définitivement, l’ampleur et la durée des luttes en cours démontrent le contraire. « Et pourtant, iels luttent ! ». Comment expliquer ce renouveau des luttes des travailleur·euses dans ce pays ? Quelles perspectives politiques offrent-elles pour renouveler la gauche radicale britannique, déboussolée après le retour de bâton anti-Corbyn dans le parti travailliste ?

Avec Ian Allison, syndicaliste britannique, membre de RS21, organisation révolutionnaire britannique et auteur du livre Workers can win.

5 – Ernest Mandel, un héritage sans testament (1923-2023)

Ernest Mandel, né en 1923 et disparu en 1995, fut l’un des principaux théoriciens marxistes de la seconde moitié du XXème siècle. Mais il fut aussi un militant de premier plan à travers son engagement dans la direction de la Quatrième Internationale. Au-delà de la figure historique, quel héritage reste-t-il de ses analyses sur l’économie capitaliste et socialiste, de son admiration pour Rosa Luxembourg ou de son internationalisme vivant, des débats avec Che Guevara à la révolution portugaise ?

Avec :

  • Catherine Samary, économiste spécialiste de l’autogestion et membre du conseil scientifique d’ATTAC France.
  • AvecFabian van Onzen, auteur de Service Workers in the Era of Monopoly Capital.
  • Alex Merlo, membre de Anticapitalistas dans l’État espagnol.

17h30 – 18h00 : Pause café

18h00 – 19h00 : « La tendresse des peuples » (meeting internationaliste)

« La solidarité est la tendresse des peuples. » Cette phrase du poète et militant révolutionnaire nicaraguayen Tomás Borge résonne encore aujourd’hui. De l’Iran à l’Ukraine, en passant par la Belgique, nous luttons ensemble pour un autre monde. Le meeting de clôture d’Ecosocialisme 2023 sera l’occasion d’entendre la voix de camarades en action sur différents fronts.

Avec :

  • Philippe Poutou, porte-parole du NPA (France)
  • Daria Saburova, chercheuse et militante marxiste et féministe (Ukraine)
  • Alex Merlo, membre d’Anticapitalistas (État espagnol) ;
  • Fariba, collectif Zan Zendegi Azadi Belgique – Femme, Vie, Liberté (Iran)
  • Ian Allison, membre de RS21, organisation révolutionnaire britannique (Grande-Bretagne)
  • Nick et Laure, membres de la Gauche anticapitaliste / SAP – Antikapitalisten (Belgique)

Parce que plus que jamais, le système capitaliste à bout de souffle menace l’humanité toute entière, nous avons besoin de construire une solidarité de classe, par en-bas, par-delà les frontières et de nous organiser ensemble pour une rupture éco-socialiste révolutionnaire. Rendez-vous pour le meeting internationaliste !

19h00 – 20h00 : Pause du soir

20h00 – 22h00 : Soirée conviviale

Le début de soirée sera animé par un concert hip-hop de jeunes artistes bruxellois suivi d’un set avec le DJ Stel-R (Acid City/Music4People/Popzero). Stel-R est une référence de la scène bruxelloise ayant fait tourner ses platines partout en Belgique et en Europe. Un vrai mélomane aux goûts éclectiques, allant du funk et du psychédélisme, des grooves organiques au jazz le plus profond… Ses sets sont toujours une invitation au voyage, à la découverte de l’altérité… et au mouvement ! Pour l’écouter c’est par ici : Sean Stel-R’s Stream | Mixcloud !


Visuel : Little Shiva pour la Gauche anticapitaliste / CC BY-NC-SA 4.0